L’équipe BitConseil était absente ces derniers jours mais la planète Bitcoin ne s’est pas arrêtée de tourner, bien au contraire ! Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec la plus grosse banque française, j’ai nommé BNP Paribas, qui s’intéresse désormais aux cryptodevises.
Je n’ai pas trouvé cette nouvelle dans un média français mais dans un article de l’International Business Times UK au titre grandiloquent : “The french Bitcoin revolution : BNP Paribas testing crypto on its currency funds“. Le titre peut prêter à sourire car la France est bien en retard quant à Bitcoin et à sa blockchain; je dirais même que notre pays souffre d’un manque de dynamisme et d’innovation cruel dans les domaines technologiques et financiers; mais heureusement il n’est jamais trop tard pour innover et l’entreprise française ledger en est un bel exemple.
Ainsi donc, BNP Paribas fait des tests entre un de ses fonds de devises et Bitcoin, d’après l’une des nombreuses chargées de com’ de la BNP, qui a en outre déclaré que la banque regardait de près la technologie blockchain (tiens donc ?) pour comprendre comment l’appliquer à ses propres processus d’échanges (gagner en rapidité et faire baisser les coûts).
Mon analyse est qu’il est fort probable que BNP Paribas souhaite intégrer Bitcoin aux nombreuses devises que la banque vend, via ses différents fonds, dans un but purement spéculatif; tout en essayant de comprendre comment la technologie fonctionne, avant de la reprendre à son compte, pour améliorer ses propres produits, comme le font les banques de Wall Street ou de la City.
Dans la revue de la banque BNP Quintessence, Johann Palychata, analyste pour les services de sécurité de la BNP, a fait grand bruit en écrivant un article d’introduction à Bitcoin, déclarant que la blockchain doit être considérée comme une invention comparable au moteur à combustion. Le lecteur averti aura déjà compris grâce à BitConseil que Bitcoin est une révolution technologique comparable à Internet; néanmoins il est heureux de voir que l’establishment français ouvre les yeux sur ce phénomène. Toujours faudra-t-il en tirer parti dans l’intérêt du citoyen…
La Société Générale a elle aussi compris que Bitcoin était une technologie disruptive : une offre d’emploi en quête d’un “développeur Bitcoin, blockchains & cryptodevises” était apparue sur le site de la banque.
Il est donc très clair que la puissance bancaire est en train de se réveiller face à son plus gros concurrent, Bitcoin. Comme je l’ai dit précédemment, la blockchain et Bitcoin sont deux entités consubstantielles mais distinctes. La réaction des gouvernements, des banques et des médias face à cette révolution inattendue est donc souvent différente lorsqu’il s’agit de l’une ou l’autre.
La blockchain est considérée comme une révolution technologique dans le domaine des services financiers, et doit donc être comprise et incorporée au plus vite; tandis que Bitcoin reste un sujet tabou. En effet, cette monnaie et ce système de transfert de valeurs échappe à toute régulation, à tout contrôle, et à toute interdiction (il leur faudrait interdire l’accès à Internet !)
Pour plus d’information sur le débat bitcoin/blockchain, je vous conseille cette excellente conférence d’Antonopoulos :
Les différentes options offertes aux gouvernements seront évoquées dans un article futur, en attendant, j’invite le lecteur à comprendre cette distinction entre la blockchain et Bitcoin. La blockchain est très intéressante en tant que technologie, mais c’est sa première application, Bitcoin, qui est réellement révolutionnaire pour l’humanité. Il s’agit en effet de la première monnaie libre, accessible à toute personne ayant accès à Internet, permettant d’échanger biens et services n’importe où dans le monde, sans l’oppression de sa dictature locale !
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